Soutenance de thèse de Anais LEONE

Ecole Doctorale
ESPACES, CULTURES, SOCIETES - Aix Marseille
Spécialité
Histoire de l'art
établissement
Aix-Marseille Université
Mots Clés
Architecture funéraire,Iran,Céramique,Ilkhânide,Architecture religieuse,Sanctuaires
Keywords
Funerary Architecture,Iran,Tiles,Ilkhanid,Religious Architecture,Shrines
Titre de thèse
Revêtements au lustre métallique dans l'architecture religieuse et funéraire de l'Iran Ilkhânide (1256-1335)
Lustred Tiles in Religious and Funerary Architecture of Ilkhanid Iran (1256-1335)
Date
Lundi 22 Novembre 2021 à 14:00
Adresse
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme l'Horloge, 5 Rue Château de l'Horloge, 13090 Aix-en-Provence
Salle Paul-Albert Février
Jury
Directeur de these M. Yves PORTER Aix Marseille Université
Rapporteur Mme Sheila BLAIR Boston College
Rapporteur Mme Tomoko MASUYA Université de Tokyo
Examinateur Mme Delphine MIROUDOT Musée National de la Céramique, Sèvres
Examinateur Mme Sandra AUBE LORAIN CNRS – UMR 8041 Centre de recherche sur le Monde iranien – CeRMI

Résumé de la thèse

La période ilkhanide (1256-1335) en Iran marque l’apogée de la production de céramique à décor de lustre métallique des ateliers de Kâshân (Iran central). L’architecture qui s’est développée sous le règne de cette dynastie mongole employait un large répertoire décoratif mobilisant ce procédé technique. Pourtant, ces carreaux ont été massivement retirés de leurs murs d’origine. Ils ont emprunté des parcours individuels qu’il est parfois difficile de retracer. Ils nous sont parvenus isolés ou en petits groupes, dispersés dans les collections publiques et privées du monde entier. Cet éparpillement a entrainé une décontextualisation qui a largement entamé notre connaissance de leurs formes, fonctions et significations initiales. Ainsi, les circonstances de leur fabrication et celles de leur désolidarisation des murs pour lesquels ils ont été conçus sont deux moments déterminants de l’histoire de ces carreaux. Cette étude propose la reconstitution de neuf ensembles décoratifs lustrés qui ornaient l’architecture religieuse et funéraire de l’Iran ilkhanide. Ce travail de recomposition s’appuie sur des prospections menées directement dans les monuments concernés et sur la constitution d’une base de données des éléments lustrés existants. Ces deux types d’informations permettent un travail de recontextualisation de ces pièces de leur place au sein d’un programme décoratif global à celui d’élément isolé. Des thématiques majeures pour la période ilkhanide sont abordées à partir des preuves matérielles concrètes réunies et analysées. Ainsi, le cadre architectural originel de ces pièces se révèle fondamental pour identifier les typologies, les choix épigraphiques et la présence de certains motifs dans ces contextes architecturaux. Si des investigations restent à mener afin de compléter et affiner nos connaissances, ces propositions livrent un matériel reconstitué inédit ainsi que des analyses et pistes de recherches initiatrices de perspectives autour de ces pièces.

Thesis resume

The production of Kashan's luster ceramic workshops (Central Iran) boomed during the Ilkhanid period (1256-1335). Luster tiles played an important role within a larger repertory of the decorative schemes in the architecture developed during the reign of this Mongol dynasty. Regrettably, the removal of Ilkhanid-period luster tiles from their original location occurred in most sites and tiled ensembles that remain in situ are now exceedingly rare. Indeed, the stripping of an important number of buildings led to the arrival of thousands of tiles of unidentified or incomplete provenance in public and private collections. Therefore, each tile constitutes a documentary source that provides context about its creation but also about the removal of its original walls. Considering tile revetments could clarify issues concerning the conception and realization of the forms, functions, and significations of the original decorative schemes. This study formulates new proposals about the luster tilework in nine ilkhanid religious and funerary monuments. These reconstitutions are based on data collected at surviving monuments and on an inventory of surviving luster elements preserved throughout the world. By cross-referencing of these two types of available information it is possible to bridge the gap and unite formerly isolated elements. These ensembles become more coherent as a whole and allow to investigate some general topics of the Ilkhanid period. The original decorative scheme of these tiles is fundamental for the identification of typologies, epigraphic choices, or the presence of specific motifs on these architectural programs. Further investigations will be required to complete and increase our knowledge. Nevertheless, these propositions provide data and analyzes which instigate new approaches to these pieces.