Soutenance de thèse de Enock ADHOLA

Ecole Doctorale
ESPACES, CULTURES, SOCIETES - Aix Marseille
Spécialité
Préhistoire
établissement
Aix-Marseille Université
Mots Clés
Les grands carnivores,Les conflits hommes-carnivores,Ecologie,Néotaphonomie,Kenya,
Keywords
Large carnivores,Human-carnivore conflict,Ecology,Neotaphonomy,Kenya,
Titre de thèse
Ecologie et conservation des grands carnivores au Kenya: apport sur les conflits Hommes_Carnivores
Ecology and conservation of large carnivores in Kenya: unlocking the human-carnivore conflict impasse
Date
Mardi 24 Septembre 2019 à 14:00
Adresse
LAMPEA- UMR 7269 Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme Aix-Marseille University 5 rue du Château de l’Horloge, BP 647, 13094 Aix-en-Provence cedex 2, France
LAMPEA- UMR 7269 Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme
Jury
Directeur de these M. Jean-Philip BRUGAL Aix-Marseille University
Rapporteur M. William OGARA University of Nairobi
Rapporteur M. Jean-Luc GUADELLI Université de Bordeaux
Examinateur M. Philippe FOSSE UMR 7269 Lampea
Examinateur Ogeto MWEBI National Museum of Kenya
Examinateur Mme Estelle HERRSCHER Aix-Marseille University

Résumé de la thèse

Cette thèse de doctorat porte sur l'écologie, la taphonomie et la conservation des grands carnivores au Kenya pour aider la réflexion sur les question des conflits humains-carnivores. Le comté de Samburu, région d'étude principale, est unique en ce sens qu'il héberge les populations des six grandes espèces de carnivores présentes en Afrique de l'Est: lion, léopard, guépard, hyène rayée, hyène tachetée, et chien sauvage. Cette région constitue ainsi un cadre idéal pour la mise en œuvre de stratégies communautaires de sensibilisation à la faune sauvage et de conservation visant à atténuer les conflits homme-faune, par la création et la promotion de zones de gestion de la faune sauvage combinée à de meilleures pratiques d'élevage pour lutter contre la déprédation du bétail. Le deuxième site d'étude est la zone de conservation de Soysambu à Nakuru. L’objectif général de notre recherche est de s’appuyer à al fois sur les études antérieures néo-taphonomiques et néo-écologiques, et nos propres données, afin de mieux comprendre les déterminants évolutifs, socioculturels et écologiques des dégâts causés au bétail par les grands carnivores ainsi qu’utiliser ces résultats pour promouvoir la conservation des grands carnivores au Kenya grâce à une connaissance plus fine des conflits hommes-carnivores. Toutes les analyses statistiques ont été effectuées à l'aide du logiciel R. Les points saillants de l’étude incluent notamment les relations entre les espèces carnivores et leurs proies, qui ont une incidence sur les dimensions des marques (perforations) et leurs localisations sur les parties squelettiques, à partir de carcasses de sites de charognage ou de tueries (kill-site). Les habitats et le type de végétation locaux influencent également la nature et l'impact général des schémas de consommation d'os par les grands carnivores. Ce travail set complété par l’étude des fèces et de leurs contenus (dont les fragments osseux). Enfin, les résultats de notre étude ethnographique révèlent que les niveaux de tolérance pour la coexistence des habitants avec les carnivores sont généralement élevés dans le comté de Samburu. Les habitats et la variété du bétail (caprinés, bovins, ânes et chameaux) sont liés avec l'impact de la déprédation par les carnivores. On démontre une relation entre différentes variables climatiques; indice de végétation par différence normalisée (IVDN), l'indice de précipitation (SPI) avec les déprédations de lions, d’hyènes tachetées et de guépards. Les facteurs saisonniers (précipitation) ont une influence sur les prédations par les léopards et les chiens sauvages. Les résultats des types de consommation osseuse par les carnivores modernes sont utilisés comme analogue pour discuter les concepts clés au cœur des questions archéologiques sur le débat chasse-charognage des anciens homininés. Cette thèse a été rendue possible grâce à une bourse du gouvernement français administrée par Campus France et l'ambassade de France à Nairobi. La National Geographic Society (NGS) et la Rufford Foundation ont été les principaux sponsors de ma recherche de doctorat. D’autre aides ont été apportés par IDEAWILD, l’Association des anciens élèves de la France au Kenya (AFRAKEN), l’Union internationale pour la recherche sur le quaternaire (INQUA) et l’Institut français pour la recherche en Afrique (IFRA) à Nairobi. Mots-clés: les grands carnivores, Kenya, écologie, néotaphonomie, les conflits hommes-carnivores

Thesis resume

My PhD study focussed on the ecology, taphonomy and conservation of large carnivores in Kenya to help address the salient conservation challenge of human-carnivore conflict. Samburu County, the main study site is unique in the sense that it hosts populations of the six large carnivore species found in Eastern Africa, namely; lion, leopard, spotted hyaena, striped hyaena, African wild dog and cheetah. It is therefore an ideal surrogate, for implementation of community wildlife awareness and conservation strategies towards mitigation of human-wildlife conflict, through creation and promotion of wildlife management areas and better husbandry practices to deal with livestock depredation. The second study site was Soysambu Wildlife Conservancy in Nakuru. The general aim of our study was to build upon previous neo-taphonomical and neo-ecological research on human-carnivore conflict, complemented by our own data; to better understand the evolutionary, socio-cultural and ecological determinants of livestock damage caused by large carnivores, and to use this knowledge promote the large carnivore conservation in Kenya, through a more-informed management of human-carnivore conflict. All statistical analyses were conducted using the R software. The key highlights from the PhD study include: carnivore species and their prey which determined the size of marks (punctures) and their placement on skeletal parts from carrion at scavenging and/or kill sites. Local habitat and vegetation type also influenced the nature and overall impact of bone consumption patterns by the large carnivores. We also conducted a study of carnivore scat and their contents (including bone fragments). Results of our ethnographic study reveal that the overall tolerance levels for the locals to coexist with the large carnivores are generally high for Samburu County. Local habitat and stock type (shoats, cattle, donkey and camel) influenced large carnivore depredation patterns on livestock. Climatic variables such as Normalised Difference Vegetation Index (NDVI) influenced lion, spotted hyaena and cheetah depredation patterns on livestock. Standardised Precipitation Index (SPI), influenced lion depredation patterns on livestock. Rainfall (seasonality) influenced leopard and African wild dog depredation patterns on livestock. Our results of bone consumption patterns by modern carnivores have been used as an analogue to discuss key concepts central to archaeological questions about the hunting-scavenging debate of ancient hominids. This PhD was made possible courtesy a French Government scholarship administered through Campus France and the French Embassy in Nairobi. The National Geographic Society (NGS) and The Rufford Foundation were the major sponsors of my PhD field research. Other sponsors included IDEAWILD, Association of France Alumni in Kenya (AFRAKEN), International Union for Quaternary Research (INQUA) and the French Institute for Research in Africa (IFRA), in Nairobi. Key words: Large carnivores, Kenya, ecology, neotaphonomy, human-carnivore conflict